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Les 5 fausses croyances qui freinent la digitalisation des petites entreprises (et comment les dépasser)

17 juillet 2025 par
Les 5 fausses croyances qui freinent la digitalisation des petites entreprises (et comment les dépasser)
GAUTIER Emmanuel
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🧐 Les 5 fausses croyances qui freinent la digitalisation des petites entreprises (et comment les dépasser)

Introduction

Parler de digitalisation, c’est souvent déclencher des réactions… contrastées ! Certains dirigeants s’enthousiasment, d’autres lèvent les yeux au ciel ou soupirent : « Encore une usine à gaz ? »
Pourtant, le digital n’a jamais été aussi accessible qu’aujourd’hui, même pour les TPE et PME. Mais il reste un obstacle majeur : les fausses croyances qui freinent le passage à l’action.
Après plus de 15 ans à accompagner des dirigeants, j’ai repéré 5 idées reçues qui reviennent tout le temps… et qui empêchent parfois de franchir un cap simple, utile, et souvent bien moins complexe (et coûteux) qu’on ne l’imagine.

1. « C’est trop cher pour une petite structure »

Cette phrase, je l’entends presque à chaque rendez-vous : « Le digital, c’est bien, mais on n’a pas les moyens d’une grande boîte. »
C’était peut-être vrai il y a 10 ou 15 ans : à l’époque, les logiciels de gestion coûtaient une fortune, avec des licences à l’année et des consultants pendant des mois. Mais ce temps-là est révolu !
Aujourd’hui, il existe des solutions en ligne (SaaS) pensées pour les TPE/PME : abonnement mensuel modulable, aucun investissement matériel, évolutif selon ses besoins.

  • Exemple : Pour le prix d’un déjeuner d’équipe par mois, une petite entreprise peut s’équiper d’un outil CRM ou d’une gestion commerciale moderne.

Le bon réflexe : Commencer par ce dont on a vraiment besoin (un ou deux modules), puis ajouter au fil du temps, à son rythme.

2. « C’est réservé aux grandes entreprises »

Autre frein courant : « On n’est pas Airbus ! »
Il y a quelques années, seuls les gros groupes avaient accès à des ERP, des CRM ou des outils de BI sophistiqués. Aujourd’hui, le marché a changé : de nombreuses solutions sont conçues pour des équipes de 3, 10 ou 20 personnes, pas 300.
Interfaces simples, guides pas-à-pas, installation rapide : pas besoin d’une DSI, ni d’un chef de projet à temps plein.

Témoignage : « Nous sommes une PME de 9 personnes et nous avons adopté un outil de facturation en moins d’une semaine, sans formation complexe, avec une vraie montée en compétence pour toute l’équipe. »

3. « Je vais perdre le contrôle de mes données »

La crainte du « cloud », du « RGPD », de ne plus savoir où sont stockées ses infos… est très présente.
Mais la réalité ?
– Les données sont souvent mieux protégées chez un hébergeur certifié que sur un ordinateur de bureau sans sauvegarde.
– Les outils modernes permettent de télécharger toutes ses données à tout moment, et de gérer précisément les accès.

  • Astuce pratique : Toujours vérifier que la solution choisie est conforme RGPD et propose la restitution des données en cas de changement d’outil.
  • Check-list à demander à l’éditeur :
    • Où sont stockées mes données ?
    • Puis-je les exporter facilement ?
    • Qui y a accès ? (contrôle des droits)

4. « Ça va perturber le quotidien de l’équipe »

« On va perdre du temps, ça va être le bazar, personne ne saura utiliser le nouvel outil… »
La résistance au changement est humaine. Mais, quand la digitalisation est bien menée, c’est l’inverse qui se produit.

  • On commence petit, sur un processus simple (ex : devis/factures).
  • On implique les équipes, on forme sur le tas, avec des outils pensés pour être intuitifs.
  • On mesure les gains : temps gagné, erreurs réduites, tâches répétitives supprimées.
Retour d’expérience : « Au bout d’une semaine, la saisie des devis était deux fois plus rapide, et tout le monde avait compris l’intérêt. »

5. « On n’a pas besoin, on fait déjà tout bien comme ça ! »

C’est le « syndrome du classeur Excel » : tant que ça marche, pourquoi changer ?
Mais attention :

  • Les exigences réglementaires évoluent (facturation électronique, RGPD…).
  • Les outils “maison” deviennent difficiles à maintenir (surtout si la personne clé s’absente ou quitte l’entreprise).
  • Les attentes des clients, des partenaires, évoluent aussi (accès à l’info, réactivité, sécurité…).

Exemple : Passer d’une gestion des factures sur Excel à un outil digital, c’est gagner du temps, fiabiliser la relance, et réduire le risque d’erreur (ou de perte de documents).

Conclusion

La digitalisation n’est plus réservée aux grandes entreprises ni aux “geeks” : elle devient, au contraire, un levier de simplicité, de fiabilité, et de sérénité pour les petites structures.
Le plus dur ? Souvent, c’est d’oser dépasser ses idées reçues…
Et vous, quelles croyances vous freinent encore ?

Envie d’y voir plus clair, ou d’autres idées pour avancer sereinement ? Retrouvez d’autres conseils sur le blog.

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